En mai 2024, un décret a introduit une nouvelle règle pour les bénéficiaires du Compte Personnel de Formation (CPF) : une participation financière obligatoire. Cette mesure vise à responsabiliser les utilisateurs du CPF en instaurant un reste à charge minimum, fixé à 100 € pour certaines formations. Le but est d’encourager les bénéficiaires à investir activement dans leur développement professionnel, limitant les abus constatés dans le passé où le CPF pouvait parfois être utilisé sans véritable engagement.

Cette participation obligatoire concerne principalement les formations jugées prioritaires pour le développement des compétences et l’insertion professionnelle, comme celles relevant des secteurs en tension ou des métiers d’avenir. Toutefois, des exceptions ont été prévues. Par exemple, les demandeurs d’emploi ou les personnes en situation de handicap peuvent être exonérées de ce reste à charge, garantissant un accès équitable à la formation professionnelle pour les publics les plus vulnérables.

Pour les actifs souhaitant monter en compétences ou se reconvertir, cette participation peut représenter un investissement, mais elle offre aussi l’opportunité de mieux choisir une formation en s’engageant financièrement. Cela encourage les bénéficiaires à se poser les bonnes questions sur la pertinence de leur choix et à se diriger vers des parcours en phase avec leurs objectifs professionnels.

Du côté des organismes de formation, ce décret implique de communiquer clairement sur les coûts et d’accompagner les candidats dans leurs démarches de financement. Les entreprises peuvent aussi être impliquées dans le soutien de leurs salariés, en proposant des cofinancements pour alléger ce reste à charge et valoriser les compétences de leurs équipes.

En somme, ce décret vise à instaurer une culture de responsabilisation autour du CPF tout en maintenant l’accessibilité des formations pour ceux qui en ont le plus besoin.